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Protection de CD audio
Le niveau ridicule de protection des CD audio
Les 6 plus grandes protections
La solution anti-peer-to-peer
Les associations de consommateurs réagissent enfin
Vos points de vue
Le niveau ridicule de protection des CD audio
Sony, via sa protection sur les cd-audio, ridiculisé par un simple marqueur noir ?
Key2audio, la protection infaillible empêchant de lire un cd-audio sur un ordinateur pourrait tout simplement être "désactivée"...
Il y a quelques mois, Sony a mis sur certains cd-audio une nouvelle super-protection baptisée Key2audio qui permet d'empêcher la lecture du cd sur les ordinateurs, qu'ils soient sous PC ou sous Mac.
Pire encore, le cd se bloquait tout simplement dans certains Mac ce qui obligeaient les utilisateurs à renvoyer l'ordinateur au service technique pour débloquer le CD du boîtier !
Depuis quelques jours, une méthode trouvée par Chip Online (http://www.chip.de/) existe pour "désactiver" cette protection d'une manière très aisée. Il suffit de tracer avec un marqueur noir une ligne tangentielle à la piste de protection du cd audio.
En effet, une fois la ligne tracée, le module de protection du cd ne pourrait plus être lu par des lecteurs cd-rom classiques alors que les données avant cette ligne contiendraient les données audios classiques que le lecteur va lire normalement.
Une solution bien simple pour une protection aussi compliquée ?
Les 6 plus grandes protections
Key2audio de Sony DADC
C'est la protection utilisée pour l'album français de Céline Dion. C'est aussi, selon Sony, la technologie de protection la plus employée à l'heure actuelle: 500 titres protégés ainsi, soit plus de 17 millions de CD audio. En théorie, un tel CD est lisible par l'ensemble des lecteurs audio et assimilés (lecteurs DVD de salon, consoles de jeux CD/DVD, baladeurs de CD, etc.) et illisible sur les lecteurs/graveurs PC et Mac. Même si dans la pratique, ces résultats sont plus nuancés.
Les concepteurs font état d'une signature masquée appliquée sur le disque durant la phase de création du master, interdisant la lecture sur PC/Mac et donc de la copie ou de la conversion au format MP3. Le système introduit des informations erronées dans la table des matières (Table of Contents, la table des matières, équivalent de la FAT des disques durs). Les platines de salon et autres chaînes hi-fi n'utilisant pas cette piste pour lire les pistes de CD, ne se trouvent donc pas affectés. En revanche, la majorité des lecteurs/graveurs informatiques sont perturbés et ne peuvent mener à bien la lecture des morceaux du CD. Contrairement à d'autres méthodes de protection, les données audio sont épargnées, la qualité de reproduction étant respectée.
SafeAudio de Macrovision
C'est l'une des premières techniques de protection des albums mise au point. Le contenu est parsemé d'échantillons complémentaires parasites et de données ECC (Error Correcting Code, code de correction d'erreurs) faussées. L'extraction audio numérique, utilisée pour copier ou convertir en MP3 un CD audio, se voit alors prise en défaut, conduisant à des erreurs qui ne peuvent être prises en charge par les systèmes de correction d'erreurs. En revanche, un tel CD audio demeure lisible sur une platine ou sur un lecteur de CD-Rom en forçant la lecture en mode analogique. Dans ce cas, le lecteur est capable de réparer les erreurs par interpolation, en analysant les échantillons situés avant et après l'erreur puis en "devinant" à partir de là la portion musicale protégée. La dernière version, la troisième est plus étoffée en offrant au presseur du disque trois niveaux de protection paramétrables: coding protection (perturbation des données musicales), timing protection (perturbation des données temporelles) et masquage des pistes audio sur PC.
MediaCloq de SunnComm
La protection empêche de reconnaître le CD comme un disque audio. Pour cela, le CD est multisession (gravé en plusieurs fois) et dispose d'une TOC modifiée. Ces modifications perturbent les logiciels d'extraction et de gravure et à l'origine rendaient aussi un tel CD illisible sur les lecteurs DVD. La nouvelle version du système a réglé ce problème.
Cactus Data Shield de Midbar
Sous ce vocable se cachent plusieurs techniques de protection. La première (CDS-100) faisait appel à une TOC non standard, qui trompait une bonne partie des lecteurs CD-Rom en leur faisant croire que le disque ne contenait que 28 secondes de musique. Une protection plus récente (CDS-200) insère des informations factices au sein du flux audio. Ces dernières ne perturbent pas la lecture mais occasionnent des erreurs de copie. La version 2002 (CDS-300) autorise le transfert des données audio protégées du CD vers le PC ou un lecteur MP3, tout en contrôlant les droits.
Duolizer de BayView Systems
Le fichier comprend d'une part la musique stockée normalement sur le CD et d'autre part un complément (le Secure Stream) sur l'internet. Cette protection ne s'applique pas au grand public mais vise les revendeurs et les médias, qui disposent de disques promotionnels avant la sortie de l'album.
MusicGuard de TTR Technologies
Cette protection basée sur des altérations des informations EFM a été abandonnée par la société au profit de SafeAudio, conçu en collaboration avec Macrovision.
La solution anti-peer-to-peer
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Comment se protéger de KaZaA ou d'autres logiciels peer-to-peer (téléchargement de fichiers) ? Tous les artistes se sont cassés la tête à trouver une solution. La protection, elle est pas pour demain. Les sociétés, elles diffusent sur ces logiciels des messages qui disent “Ce n'est pas bien de copier” ou “Quelle mauvaise action es-tu en train de faire” (bref, ils ont disjoncté). Mais cette fois une solution est arrivée. Et par solution, j'entends problèmes qui vont avec.
En effet, Madonna avait annoncé que pour contrer le piratage de son nouvel album, American Life, sorti en avril 2003, son équipe avait diffusé des centaines de MP3 où Madonna parlait de la musique (un débat absolument passionnant...). Résultats des courses : madonna.com a été piraté quelques heures plus tard. Efficace non ?
Toutefois, les maisons de disques ont prévenu les médias qu'elles utiliseront cette astuce. De son côté, la société Emi Musique vient d'avouer avoir envahit les réseaux peer-to-peer de MP3 de mauvaise qualité ou incomplets. Ça va en faire des sites à piratés.
Les associations de consommateurs réagissent enfin
Il était temps !!! Les associations de consommateurs, entre autres l'UFC-Que Choisir et l'Association Consommation Logement et Cadres de Vie (la CLCV), ont enfin envisagé la possibilité que les protections anti-pirates posaient quelques problèmes. En effet, il est impossible, pour plus de 400 CD (chiffre datant du 20 août 2003), d'en écouter sur autoradio, lecteur CD-Rom ou des chaînes Hifi plus ou moins vieilles (non-conformité du produit). Par la même occasion, il est impossible de faire une compil' ou une copie dans le cadre privé, ce qui est une atteinte aux droits à la copie privée du Code de la propriété intellectuel (CPI).
Ainsi les principales sociétés (Emi Music, Warner Music, Virgin, Vivendi Universal et BMG) et les distributeurs de leurs disques (Auchan et la FNAC) vont aller faire une petite visite au tribunal de grande instance de Paris.
Si le procès est perdu les associations de consommateurs pourront se rabattrent sur la taxe sur chaque CD vierge qui offre aux artistes un pourcentage non-négligeable. Ce qui les fera sans doute un peut braire et donc réagir. De plus le ministre de la Culture vient de refuser aux créateurs de multimédia, entre autres les jeux-vidéo et certains logiciels comme les encyclopédies sur CD, de bénéficier de la taxe car « il n'existe pas de copie privée pour ce secteur ». Voilà un haut niveau de professionnalisme d'un homme qui n'est entouré d'aucun expert en ce domaine.
Cyberlander.tk suit le dossier
- Victoire pour la CLCV ! EMI condamné par le Tribunal de Grande Instance de Nanterre pour tromperie et défaut d'information. Sanctions : La société doit apposé la mention "Attention, ce disque ne peut être lu sur tout lecteur ou autoradio" au caractère de corps 7 (au lieu de 12 comme le prévoit la loi) sur le CD Au fur et à mesure avec une pénalité de 1 000 € par jour de retard, et 10 000 € de dommage et intérêt au profit de l'association. Les consommateurs peuvent donc exiger le remboursement s'ils ont déjà acheté le disque.
Vos points de vue
Vous êtes nombreux à nous écrire pour vous donner votre point de vue. Hélas, nous ne pouvons en mettre qu'un, oh combien insuffisant, minimum. Nous avons donc seulement publié les plus pertinentes remarques
Bonjour,
Personnellement, je trouve le piratage de plus en plus pertinent. Le prix du CD est de plus en plus élevé, les voix de plus en plus contrefaites et les chansons ne veulent plus rien dire ou bien s'est du rabachage. À mon époque, on savait faire quelque chose de correct qui, même si cela n'attirait pas grand monde, avait un message original et des émotions qui passaient naturellement. Aujourd'hui, on fait des chansons à tout-va en bidouillant complètement les voix avec comme message "Je t'aime". J'encourage le piratage car ça fera peut-être comprendre aux artistes ce que veulent les acheteurs. 11/04/03
Je ne suis pas d'accord avec la première des réactions que vous avez publié. C'est vrai qu'aujourd'hui beaucoup de disque sont nuls mais pas tous. Il y a simplement plus de musique "poubelle". Il faut savoir faire le tri. Mais c'est vrai qu'il y a 20 ans on faisait un CD pour autre chose que le fric. 13/04/03
Salut à toute l'équipe,
Pour moi, il n'y a pas de protection concrète de CD-audio dans la mesure ou ça s'écoute. Je m'explique. Si on ne peut pas mettre un CD dans l'ordinateur alors il suffit de le mettre sur la chaîne Hi-Fi, de mettre un micro à côté et d'enregistrer. Bien sûr, c'est pour vous représenter. Je pense qu'on peut faire ça avec des méthodes plus perfectionnées. En tout cas c'est comme ça que des musiques pseudo-impiratables se retrouve le lendemain de la sortie sur les boards warez (ndlr : les boards warez sont les endroits où on s'échange jeux, musiques et films piratés). 15/04/03
Tu ne crois pas si bien dire. En fait, certains ne se dérangent pas; ils mettent le micro à côté de la chaîne Hi-Fi et il enregistre tout simplement. À ce qu'il paraît, la qualité n'est pas mauvaise.
Je suis entièrement d'accord avec la remarque du 15/04/03 et j'ajouterais qu'il faut savoir faire de bonnes protections tout en contraignant le pirate à essayer de pirater le CD par ordinateur. Ainsi le pirate ne pensera pas à utiliser une toute autre méthode mais n'arrivera pas à casser les protections. 25/04/03
On en parle !!!!
Bonjour à tous. C'est Ceubéx. Sachez que ce que vous dites est lu. En me baladant sur le Web, j'ai vu des forums ou on parlait de l'idée lancée par la remarque du 25/04. Continuez à nous écrire !! Ce n'est pas pour rien.
Ceubéx
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